maitremaux

Les mots de Maître Maux

Jeudi 23 septembre 2010 à 1:15

** SÉRONEGATIF **


C'était le test du jour. Un troisième pour la route. Trois en trois mois, je pense avoir trouvé là un bon rendement. C'était le dernier, je suis aussi pur que de la cocaïne avant qu'elle soit coupée avec de l'essence maintenant, j'en suis certain. Je ne dirais tout de même pas non à une lettre de Madame le Ministre de la santé me confirmant les trois tests ; néanmoins je vais devoir apprendre à m'en passer. Alors, oui, je n'ai pas été reçu à l'examen puisque je suis négatif mais TANT MIEUX.

Mercredi 22 septembre 2010 à 1:36

Parfois - bon, d'accord, souvent - je m'épuise. Mais je m'épuise seul. Mon cerveau me fatigue lorsqu'il part dans des délires stupides et incontrôlables. Je suis hypocondriaque, c'est une certitude. C'est épuisant pour moi comme pour les personnes que j'aime et qui, malheureusement, me supportent. Alors je somatise jusqu'à me créer réellement une douleur là où elle en était absente. Je suis un cas d'espèce. Vous voyez, lorsque je vous dis que je suis cérébral, mais dans le mauvais sens du terme pour le coup. Il y a un peu moins de deux mois, à la suite d'une courte relation, j'ai fait des examens médicaux ; je voulais vérifier que je n'avais pas "attrapé" une (attention, le mot qui fait peur) MST et plus précisément le VIH. Et bien, j'ai fait deux fois le test. Dans deux labos différents. Dans deux bras différents. Vous voyez, histoire d'être sur et certain. J'ai eu mes résultats, "NÉGATIF", pour les deux tests, sur les prélèvements desdits bras différents. J'en ai parlé avec le médecin, qui m'a confirmé qu'au regard de la pratique et de la période, je pouvais considérer les résultats comme définitifs et pourtant, à peine deux mois après, je m'inquiète à nouveau alors que je n'ai rien fait depuis sans petit chapeau. C'est tout de même incroyable !

Bon, allez, il fallait que je le dise. Un Xanax ou deux et au dodo.

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Mardi 21 septembre 2010 à 1:50

Et bien, à en croire cowblog, j'ai des visiteurs. C'est déjà un bon point. Prochaine étape : les commentaires. 


Parlons peu, mais parlons bien. Une journée de plus au bureau. Du moins, une soirée - ce n'est jamais facile de faire des horaires décalées, y compris pour la vie sociale. D'ailleurs, il va falloir que j'explique à l'une de mes meilleures amies que je ne serai pas là pour son anniversaire, pour la deuxième année consécutive puisque je travaille. Elle va adorer, j'en suis certain. Là n'est pas le sujet.


J'ai vu S. au bureau ce soir. Et oui, elle est avant tout l'une de mes collègues. Pour vous situer à nouveau les choses, il s'agit de la demoiselle que j'ai embrassé samedi soir (dimanche matin au regard de l'heure avancée), moi le garçon pédé. Autant dire que je n'y vois pas spécialement plus clair. Elle est merveilleuse, adorable, très jolie, elle me fait rire, nous nous sommes à nouveau embrassés ce soir mais je n'y vois foutrement plus clair pour autant. Je ne sais pas ce qu'elle désire réellement et moi, je ne sais ce que je souhaite. Nous nous voyons jeudi. Au programme, une expo photo ; celle de Maître Lagerfeld. Je pense que nous allons devoir parler. Et de mon côté, ce n'est pas le fait d'être avec quelqu'un qui me gêne. Ce n'est pas non plus le fait d'être avec une fille qui me pose problème. Non, je pense que c'est, et je suis tout à fait sincère et franc avec moi-même en disant cela, le fait de ne pas être à la hauteur, de faillir, de ne pas réussir à me passer des hommes, de ne pas pouvoir occulter mon moi profond (et mon moi profond, c'est de s*cer). J'ai la frousse. Ce n'est pas tant la stabilité qui me fait peur. C'est surtout le manque de confiance en ma capacité à vivre pleinement une histoire hétérosexuelle. Après tout, pourquoi ? Je l'ai déjà vécu. J'en suis sorti vivant. Bon, certes, sous Xanax et Séroplex, mais j'en suis sorti vivant. Je vais tenter d'agir autrement cette fois-ci, à savoir, laisser le temps faire les choses. Je pense que seule une période de réflexion pourra m'apporter le dénouement et le fin mot de l'histoire. En attendant, je vais apprendre à la connaître d'avantage. Et puis, après tout, être "pédé", ce n'est qu'une étiquette sur le bocal !

Dimanche 19 septembre 2010 à 16:13

 Je suis homo, c'est un fait. Lorsque je suis pour la première fois tombé amoureux d'une fille, c'était elle et personne d'autre. Je n'ai pas lutté, j'ai attendu, avec calme et sérénité. J'étais bien. Je voulais l'aimer et je l'ai aimé pendant plus d'un an, sans relâche mais non sans difficultés.

Je suis homo, rien n'est jamais vraiment simple. Alors, je pourrais me considérer comme un "sans port d'attache" n'aimant point plus les garçons que les filles mais la réalité est tout autre.

Pourquoi ? Je ne peux répondre à cette question. V. c'était différent. Lorsque je suis tombé amoureux d'elle, c'était pour un tout. Une évidence. Une réalité. Et pourtant, durant notre relation j'ai souffert d'un manque. Un manque gay. Ce n'était pas le sexe. Quoi que mes amis en disent, ce n'est pas parce que l'on est pédé que l'on a forcément tout le temps envie de baiser - pour parler crument. Non, c'était quelque chose de plus profond, de plus douloureux. Je ne pourrais le définir mais si je devais tenter de résumer cela en deux points ce serait à la fois le fait de ne plus être considéré comme "homo", comme appartenant à cette "famille" mais aussi l'absence de contact avec ces garçons que je trouve beaux, qui me plaisent et que je désire (encore une fois, sur un tout autre plan que le plan sexuel).

Je ne sais encore aujourd'hui de quelle manière j'aime les femmes.
Je ne sais encore aujourd'hui de quelle manière j'aime les hommes.

Mon inconstance devrait être une vertu. Je sais cependant une chose : je n'aime pas du même amour lorsque celui ci se présente. Un de mes amis me disait il y a peu que je ne devais pas "me créer de difficultés là où il n'y en a pas". Je devrais essayer de le rejoindre sur ce point. 

Je pense sincèrement qu'il y a deux Maître Maux. Comme un Docteur Jekyll et (un) Mister Hyde. Je suis bipolaire, j'ai deux téléphones portables, deux MacBook, deux personnalités, et... en matière de relation, je ne sais ce que je veux. J'aime les hommes pour leur physique - c'est beau un homme - mais aussi pour tout ce que je ressens avec un homme. Je me sens protégé, fier, à part. Et lorsque tout va bien avec un garçon, je me sens heureux, je ne ressens aucun manque. J'aime les femmes pour leur tendresse et la stabilité qu'une relation hétérosexuelle peut m'offrir. Si je suis inconstant, les autres messieurs le sont également. J'ai un tout petit cœur et je n'aime souffrir. 

Je n'ai jamais eu le loisir d'aimer pleinement un garçon. En revanche, j'ai aimé une fille. Mais je suis tombé amoureux il y a peu d'un homme : L. Un enfoiré en quelque sorte. Nous ne sommes pas restés longtemps ensemble mais j'ai eu le temps de faire naître en moi, du moins, un très fort attachement. C'était, et je le crois sincèrement, la premières fois. Pendant le temps que cette courte relation a durée, j'étais bien. Juste serein.


Aujourd'hui, je me réveille après une soirée bien arrosée avec mille et une questions qui me passent par la tête. J'ai embrassé quelqu'un. Longuement. Elle me plaît. Beaucoup. Je ne sais pas où cela va nous mener, après tout, elle avait aussi beaucoup bu. Je ne connais pas non plus la couleur que j'aimerais, par la suite, donner à ces baisers. Je ne connais son état d'esprit ce "matin". Néanmoins, je ne suis pas serein. Je ne me sens pas apaisé comme je pourrais l'être. Je suis probablement un peu trop cérébral. Je verrais, et ce qu'elle souhaite, et ce que je souhaite. Pour le moment, je ne vois pas assez clair en moi. J'ai été franc avec elle hier soir en lui avouant que j'étais un garçon compliqué et elle connait ma sexualité. Elle m'a remercié de l'avoir été d'ailleurs. 

Je m'interroge plus intensément et ce depuis plusieurs jours à propos de ma sexualité. Il faut croire que le destin me fait un joli pied de nez.

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Samedi 18 septembre 2010 à 2:10

Une fois de plus, je débute un nouveau blog.

Et une fois de plus, en écrivant ces lignes je m'interroge : vais-je réussir à tenir le cap ? vais-je finir, comme à l'accoutumé, par me lasser de mon verbiage ? Je suis un inconstant. Je suis de ceux qui débutent et qui ne fissent jamais. Je ne sais pas très bien ce que je souhaite faire de cet endroit. Je ne sais pas de quelle manière je vais déverser mon fichu blabla, mais je veux le faire. C'est important pour moi d'ailleurs. Alors, c'est plein de bonnes résolutions que je me lance. Bon, je me lance tout doux tout doux, de mon lit, mais je me lance surement. 

Outre l'inconstance, je suis ennuyeux au plus haut point. Mieux vaut prévenir que guérir. 

Mes propos du quotidien, mes petites hypocondries, mes interrogations et mes doutes ... ma vie en somme ... c'est ici qu'elle paraîtra. 

Me lirez-vous ? 

Espérons le. 

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